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Revêtir une veste chaude.

Chausser des bottes.

Partir dans la brume matinale.

Rejoindre le bois.

Et là, s'arrêter un instant pour se sentir vivant...

Sentir sur sa peau la fraîcheur matinale de l'automne.

Inspirer à fond, s'imprégner de la forêt.

Se remplir les yeux du chatoiement des couleurs.

Écouter ce silence particulier fait de craquements, de bruissements, de piaillements,...

Suivre son instinct pour choisir le lieu où quitter le sentier.

Entendre craquer feuilles et branches sous ses pieds.

Sentir l'humus.

Observer, regard rivé vers le sol.

Tenter de le distinguer parmi les ocres, les jaunes et les bruns.

Rester attentif à l'odeur.

Parfois, un champignon bien caché se laisse trahir par ses effluves.

Dans ce cas, le chercher consciencieusement.

Tenter de se rapprocher de la source de l'arôme.

Affûter son regard, tenter d'en distinguer le chapeau parmi les feuilles.

Dégager délicatement le pied.

Toucher sa coiffe, en caresser la carnation moelleuse.

Alors, délicatement, en couper le pied en prenant soin de laisser sa base en terre.

Le humer, admirer le cèpe qu'aucune limace n'est encore venue goûter.

Être attentif: on peut parfois en sentir par avance sur ses papilles le goût que l'on trouvera ce soir lorsqu'il aura doré dans la poêle où il se mariera avec un peu d'ail ou d'échalote.

On peut aussi en imaginer d'avance sa consistance en bouche: ferme et tendre à la fois.

Le poser précieusement dans le panier

Reprendre la quête.

En trouver d'autres.

 

Tess

30 Octobre 2009

 

Tag(s) : #Plaisir d'écrire